"Nous devrions toujours nous attacher à rendre notre entourage heureux, mais encore faut-il pour cela être heureux soi-même. Et là commence une longue quête d'introspection. En effet, l'auto-analyse est indispensable à celui et celle qui veut évoluer. Si une personne ne peut réfléchir objectivement (et sans culpabilité) sur ses erreurs et
leurs effets sur son entourage, et bien cette dernière ne peut s'épanouir, et entraîner positivement son entourage dans cette démarche. Pour cela, il est important de connaître les mécanismes qui nous entraînent (et les autres avec) dans la souffrance. Nous avons tous le droit d'être heureux, quelque soient nos erreurs et nos fautes, passées ou présentes. Mais pour cela, il nous faut aller en nous-même, et en devenir le maître !"
Rabaissé (se)
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Description :
Je me rabaisse dans mon attitude et dans mes mots au moindre conflit, ou dans une discussion. Je manque de confiance en moi et dans mes capacités, ce qui me fait douter. Je me réduis ainsi dans une discussion à peu de chose. Je suis également très sensible à ce que j'entends, et j'ai tendance à "prendre mon fouet" et à me culpabiliser si
l'on me fait un reproche.
En situation :
Se rabaisser dénote une personne qui vie à la périphérie d'elle-même, sans connaître son être intérieur. Cette exploration sur sa véritable identité (personnalité et spirituelle) n'ayant jamais été abordée ou accomplie, la personne se sent perdue et vide.
Alors, comment faire pour découvrir ce territoire intérieur non exploré ? Cela ne se fera pas du jour au lendemain, car je vais devoir petit à petit construire ma personnalité et acquérir de l'assurance.
Le cerveau humain peut être assimilé à un ordinateur organique, où toute "reprogrammation" est possible. Il suffit pour cela de remplacer des informations mémorisées par d'autres.
Par exemple, j'ai peur de mon employeur. Et bien une heure avant d'aller à mon travail, je me persuade que je n'ai aucune peur de ce dernier. J'analyse et je me convaincs toujours de la raison de ma "reprogrammation". Par exemple, je n'ai pas peur de mon employeur parce que ce n'est qu'un être humain parmi tant d'autres, et même si je lui
dois le respect, ce dernier me le doit tout autant. Cette méthode peut paraître simpliste, mais c'est l'une des voies qui va me permettre de remplacer des "données" enregistrées dans mon cerveau par d'autres. Il faut bien commencer quelque part, et donc je commence par quelque chose qui me paraît accessible. Petit à petit, celle nouvelle "programmation" va prendre de plus en plus de place, et mon assurance va grandir. Si je gagne une petite victoire (je n'ai plus peur de mon employeur), je
vais tout de suite entamer une autre "reprogrammation" de quelque chose qui m'effraie. Par exemple oser dire "Non" (de façon non agressive) à quelqu'un qui veut m'imposer des choses que je ne veux pas. Là encore j'analyse et je me convaincs de la raison de cette nouvelle "reprogrammation". Par exemple, j'ai le droit de dire "Non" car personne ne doit avoir de contrôle sur moi et sur ma vie. Et ainsi de suite...
Je prends maintenant le courage d'accomplir cela, et finalement de voir le monde extérieur comme une grande pièce de théâtre, où j'ai la possibilité d'expérimenter de multiples choses pour me construire intérieurement. La confiance en moi va ainsi grandir de plus en plus.
Ressentiment
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Description :
J'ai un ressentiment profond contre ceux qui m'ont fait du tort. Il m'est impossible de pardonner à ces personnes.
En situation :
Le ressentiment est gourmand en énergie, avec comme résultat un mal-être intérieur quasi-permanent. Pourquoi ? Pour la bonne raison que la décision intérieure de lâcher prise, ainsi que de pardonner ne prend qu'un bref instant, en regard du nombre de mois, d'années ou de toute une vie empoisonnée par son ressentiment. Ce ressentiment qui me ronge
de l'intérieur gâche également la vie de mes proches, c'est pour cela que je dois agir, et en premier lieu pour moi-même.
La décision de pardonner dénote une grande noblesse de caractère qui est tout à l'honneur de la personne qui le décide, mais aussi la décision la plus sage qui lui permet de se libérer et de retrouver le bonheur dans sa vie.
D'un point de vue plus spirituel, par exemple de par les préceptes hindouistes, ou encore la simple phrase de notre grand frère Jésus qui nous dit que l'on récolte ce que l'on sème, une personne ayant subi un tort devrait comprendre que dans une vie précédente, ce dernier a peut-être commis le même tort ou quelque chose qui s'en rapproche. Cela est
bien entendu très difficile de croire que j'ai pu moi-même agir d'une façon négative dans une autre vie pour récolter aujourd'hui ce qui m'est arrivé. Pour celui qui croit en la réincarnation, la chose est plus aisée à comprendre et à digérer, et cela en quelques points de raisonnement :
1. Dieu est tout amour, et je ne peux croire un seul instant qu'il puisse infliger à ses enfants des punitions. Je récolte donc ce que j'ai semé dans une autre vie. Ainsi, il m'est inutile de lever le poing au ciel en disant : "si Dieu existait, jamais il n'aurait permis cela".
2. Je ne me juge pas, et je ne me culpabilise pas pour mes fautes antérieures. Ce qui importe, c'est que je souhaite aujourd'hui construire le meilleur dans mon existence.
3. Je demande pardon au Divin, et je me pardonne également. Je donne ainsi logiquement mon pardon à celui qui m'a fait du tort. Je me libère ainsi de ce poison qu'est le ressentiment de m'avoir rongé et gâché l'existence.
4. Je comprends que l'injustice apparente n'est que le résultat des hommes, et non celui du Divin.
Dans nos innombrables vies (pour celui qui croit à cela), nous avons tous commis des erreurs. Il ne peut en résulter aujourd'hui qu'un comportement de tolérance et de compassion envers tous.
Pour celui qui ne croit pas en l'existence du divin, le premier paragraphe lui sera certainement plus parlant.
Quoi qu'il en soit, je prends la décision aujourd'hui de me libérer de cette prison mentale de souffrance, pour mon plus grand bonheur en premier lieu, et ensuite pour celui de mes proches. Je ressens immédiatement un immense soulagement et la paix retrouvée m'envahir.
Rigidité
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Description :
Je suis peu accommodant avec autrui. Ma pensée est formelle et définitive, tout comme ma façon de m'exprimer avec ceux qui m'entourent.
En situation :
Cette étroitesse d'esprit et mon côté "catégorique" m'isolent de toute évolution. Les bonnes idées sont partout, même s'il faut trier, et ce sont ces dernières qui m'enrichissent tout au long de ma vie.
D'un point de vue plus relationnel, il faut, certes, être ferme parfois, mais aussi souple comme le roseau. Ma rigidité peut provoquer chez l'autre de l'entêtement, alors que ma souplesse est une invitation à le comprendre, et ainsi à résoudre le problème en profondeur, plutôt que de croire à l'illusion que cela est réglé.
Je m'attache donc dès aujourd'hui à changer mon rapport à l'autre, et mon ouverture d'esprit profite à un partage constructif.
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