Fonctionnement de base de l'économie :
Le principe de l'économie consiste à produire des biens et des services, et à distribuer ces derniers. Ainsi, en début de chaîne se situe le secteur primaire (exploitation des ressources naturelles), le secteur secondaire (industries de transformation de ces ressources), et le secteur tertiaire (industries de services souvent immatérielles comme l'administration,
les services à la personne ou encore la formation. En fin de chaîne se situe le consommateur, qui achète les produits ainsi transformés, et fait ainsi "tourner" l'économie mondiale. Ce qui est exploité et fabriqué est ainsi commercialisé, et permet à chacun de gagner l'argent nécessaire à sa survie. Mais certains profitent de la pénurie de certaines matières premières pour augmenter les prix de ces dernières. La spéculation (consiste à dégager un profit en anticipant les fluctuations du marché) a toujours
existé, mais profiter d'un contexte difficile pour s'enrichir se fait au détriment de la multitude. L'idée de partage et d'équilibre est en effet peu répandue parmi ceux qui tiennent les rênes de l'économie mondiale. Engendrer toujours plus ou être "mangé" par un plus gros poisson... La doctrine actuelle du capitalisme me semble malsaine, car elle engendre des attitudes égoïstes, où seul le profit est roi. Le principe même de la concurrence dans tous les secteurs d'activité fabrique en effet des esprits
mercantiles. L'homme est-il prêt pour le libéralisme ? C'est-à-dire la "liberté" du travail et des échanges, où la concurrence devrait être vue comme une complémentarité plutôt que comme une gêne à éliminer ? Certainement utopique... Et même si le capitalisme est préférable à un régime où seul l'état est le décisionnaire de la liberté de chacun, il n'en reste pas moins que s'il n'y a pas une régulation et une surveillance des activités industrielles et financières mondiales, cette forme de liberté s'éteindra.
Je pense néanmoins que le capitalisme est le seul moyen actuel de conserver une certaine liberté, vu l'évolution actuelle de l'homme. Mais je pense qu'une société de service non basée sur l'argent verra le jour lorsque l'homme sera prêt, ou du moins souhaitons-le ! A partir de ce moment, les inégalités, les frustrations, et la faim dans le monde n'auront plus lieu d'être, puisque chacun, en fonction de ses compétences, sera au service de son prochain. Cette société, aujourd'hui très utopique, prendra racine lorsque
l'homme sera dénué de toute forme d'égoïsme, et où le bien-être commun prendra le dessus sur l'individualisme actuel. L'argent n'est pas une mauvaise énergie, mais la façon dont il est distribué dans le monde provoque toutes les inégalités et conflits que l'on connaît. En effet, une personne qui a faim pourra difficilement développer de bons sentiments pour autrui.
La course au matérialisme :
Avoir une belle maison, une belle voiture, un beau bateau... Même si tout cela est possible pour une personne qui sait apprécier le confort matériel, sans pour autant vivre à travers ce dernier, le bonheur ne se trouve pas initialement dans la matière. Cette dernière est en effet vouée à retourner en poussière, et est éphémère et illusoire. Ainsi,
une personne qui va tout donner pour atteindre la richesse matérielle devra obligatoirement faire des compromis dans sa vie personnelle et affective. Mais finalement, que va-t-il rester à cette personne à la fin de son existence ? De beaux meubles et une maison vide ? Et je parle surtout de sa "maison intérieure", celle non construite par des mains d'homme comme nous l'a enseigné Jésus. C'est pour cela qu'il me paraît important d'établir un compromis entre sa vie extérieure, et l'espace accordé à son
épanouissement intérieur et à ses proches. Une vie sans amour et sans partage me semble être une vie inutile et gâchée.
Le déséquilibre d'une société qui ne partage pas assez :
Un manque de partage suffisant des profits entraîne la frustration de beaucoup, et des conflits de toutes sortes. Le partage des richesses devrait être plus équilibré. En effet, si un architecte n'a pas d'ouvriers pour exécuter sa création, il n'est rien. Nous sommes tous une grande chaîne où tous les maillons sont nécessaires à l'équilibre d'une
société.
Une société sans dimension spirituelle est une société mourante :
Je ne parle pas d'une dimension religieuse, mais bien d'une dimension spirituelle. En effet, même s'il y a de merveilleuses personnes dans toutes les religions, ces dernières, à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui, ont souvent divisé les peuples, et généré de nombreux conflits. La spiritualité est une liaison directe de la personne à son Divin
Père, où à son Moi supérieur, qui n'est qu'une extension individualisée de Dieu dans son être. La personne spirituelle n'est conditionnée par aucune doctrine, mais ressent le Divin couler dans ses veines et dans son esprit. Il en résulte une attitude généreuse, où l'amour du coeur prédomine à toute forme d'égo. Une telle personne est tolérante, respectueuse et aimante envers tous, quel que soit le chemin de chacun. Une société où la spiritualité est absente est une société qui ne parviendra pas à trouver son
équilibre. Sans ligne directrice vertueuse dans son existence, la personne tourne son regard vers d'autres valeurs, où seule la recherche des plaisirs des sens à travers son corps et la satisfaction des biens matériels est recherchée. Dans ce cadre, la personne perd progressivement le contact avec son Moi supérieur, jusqu'à régresser à un stade primitif, à travers de multiples réincarnations. La personne spirituelle met le Divin au centre de son existence. Dans ce contexte, il est évident que cette personne va
chercher à s'améliorer, à se purifier, et il en découle un équilibre indéniable. C'est pour cela qu'une société basée uniquement sur le matérialisme et les plaisirs des sens est vouée à l'échec. Mais une société basée sur une vraie spiritualité épanouie, aimante, respectueuse et tolérante envers tous, acceptant la matière mais sans vivre à travers elle, est une société qui assurément perdure dans le temps.
|