Quand le Figaro faisait l'éloge du végétalisme - 20/05/2016
Quand Le Figaro faisait l'éloge, et bien plus encore, du végétalisme en 1906 !
Article du Figaro repris par vegactu.com :
Le Figaro a retrouvé un de ses anciens numéros, vieux de plus d'un siècle, dans lequel la journaliste Parisette fait un triomphe à l'alimentation végétale, et évoque l'engouement des milieux intellectuels et de la bonne société de l'époque pour le végétalisme.
En voici quelques extraits :
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Le Figaro, 15 avril 1906 - Chronique « La vie de Paris »
Titre : « Végétarisme et végétalisme »
Parmi les méthodes préconisées, il en est peu qui soient aussi à la mode que le végétarisme et même le végétalisme. Tout au moins temporairement, les médecins y soumettent la majeure partie de leurs malades. En Allemagne, en Angleterre surtout, les progrès de ce système vont croissants de jour en jour. (…)
Les végétariens acceptent et cultivent l'élégant péché de gourmandise. Les ennemis de la doctrine, par crainte de voir souffrir le commerce d'une révolution dans les mœurs alimentaires, peuvent se rassurer. Dès que l'art culinaire daignera appliquer ses «supéréminences», comme dirait M. de Montesquiou, aux tables végétariennes, les gourmets trouveront
la formule pour se ruiner en menus raffinés. (…)
Une révolution favorable à l'agriculture se prépare. (…)
Le régime végétarien, très copieux, très substantiel, n'a pas pour base, comme on le croit étourdiment, l'alimentation unique par les végétaux. L'étymologie du mot est : vegetare, qui en latin, signifie croître, pousser, grandir.
On devient adepte de ce principe volontairement, sans obéissance à aucune prescription médicale, par raisonnement philosophique, comme le devinrent Léonard de Vinci, Newton, Michel-Ange — qui, sur le tard, ne vécut que de pain et de vin — Wagner, Tolstoï — végétarien depuis trente ans — Elisée Reclus et tant d'autres qui ne furent pas précisément
des cerveaux affaiblis. (…)
La peau, les cheveux, les dents, le muscle qui défend contre l'obésité, tout ce qui entretient enfin et conserve la jeunesse doit sa destruction à l'abus de la viande.
À Paris, en ce moment même, nous comptons, parmi les apôtres du végétarisme, le prince Paul Troubetzkoy, son frère et son fils qui sont devenus tels par horreur du meurtre des bêtes. (…)
L'individu qui ne mange pas de chair est toujours plus doux que le carnivore. C'est le théosophe, l'humanitaire, celui qui vit par l'esprit. (…)
La marquise d'Anglesey vient en tête des ferventes qui prêchent par l'exemple. Sa table, une des plus exquisement servies qui soient, est le plus éloquent sermon en faveur de la possibilité du luxe végétarien. (…)
Parmi les végétariens connus, on nomme encore Maurice Bouchor, Dampt le sculpteur, Mlle Brunswick, Mme Adelina Patti serait assure-t-on une récente convertie.
Enfin, les médecins qui ne se bornent pas à prescrire le végétarisme, mais le pratiquent vaillamment, sont excessivement nombreux. Parmi ceux dont la personnalité me revient en mémoire, je puis citer la charmante doctoresse Mme Sosnowska, le docteur Thierry de Martel fils de la spirituelle Gyp ; les docteurs Devillers, Erck et tous ceux que
j'ai le regret de ne pas connaître, car… je les approuve sans réserve.
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Le Figaro version 2016 précise qu'à l'époque, il annonçait aussi dans ses pages les conférences de la Société Végétarienne de France, ainsi que le congrès international végétarien qui se tenait alors en Angleterre.
Comme on le comprend dans l'article du Figaro de 1906, le végétalisme existait bel et bien à l'époque. Il faut en effet garder à l'esprit que la consommation de produits laitiers était loin d'être aussi astronomique qu'aujourd'hui (cet emballement, appuyé par les mythes forgés par les lobbies agroalimentaires, a véritablement commencé dans l'après-guerre)
: aussi, le végétarien de l'époque consommait vraisemblablement fort peu de sous-produits animaux.
Mon avis : (C.M.)
Ce sont les industriels et leurs lobbies qui ont transformé radicalement le visage de la société après la seconde guerre mondiale, comme nous la connaissons aujourd'hui, avec un travail de fond omniprésent (marketing écrasant), afin de vanter des produits pourtant fortement dommageables pour la santé, comme le lait. Les peuples sont sans cesse
manipulés, au profit de l'épaisseur du portefeuille de quelques industriels, pour qui la préservation de votre santé est aussi insignifiante que l'épaisseur d'une feuille de papier.
Liens :
http://www.parolesvivantes.com/sante_cancer.htm#cancer_sein
http://www.parolesvivantes.com/sante_aliments_toxiques.htm#lait
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