Manger moins de viande est-il bon pour la planète ? - 02/03/2011
Sans parler de l'aspect éthique qui revêt pourtant
une importance de taille en regard de la souffrance animale, voici ce que le magazine populaire Science & Vie dit à ce sujet :
Communiqué de Science &
Vie (Mars 2011 - n° 1122) :
Hélas pour les amateurs, la réponse est oui. Non seulement l'industrie de l'élevage est extrêmement gourmande en eau et en ressources agricoles, mais en plus elle pollue. Et cette réalité est de mieux en mieux évaluée. "En 2006, un rapport de la
FAO a fait l'effet d'une bombe", relate Hayo van der Werf, à l'Inra. Pour la première fois, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture décrit, chiffres à l'appui, en quoi "l'élevage contribue aux problèmes environnementaux les plus pressants, notamment le réchauffement climatique, la dégradation des terres, la pollution de
l'air et de l'eau, et la perte de biodiversité". En clair, le bétail joue un rôle essentiel dans le changement climatique.
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Et même un double rôle: le premier concerne
la déforestation qui prive la planète d'un régulateur climatique important. En Amazonie par exemple, les pâturages sont à l'origine de 70 % des déboisements. Deuxièmement: les ruminants émettent, en digérant, de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone. Ils sont ainsi responsables de 18 % des émissions de gaz à effet de serre (en comptant le transport) de la planète: plus que les transports eux-mêmes. Le bétail contribue également à la pollution des eaux par
ses déjections riches en nitrates, en hormones perturbatrices des systèmes endocriniens, en antibiotiques utilisés massivement dans l'élevage et en pesticides issus des céréales alimentaires. Pour ne citer que la France, 6è producteur de viande de bœuf et de porc, elle produit chaque année quelque 280 millions de tonnes de déjections.
Les protéines végétales :
Et la situation ne s'améliore pas puisque la
consommation mondiale de viande ne cesse d'augmenter. Elle n'est encore que de 100 g par jour en moyenne dans le monde, mais plafonne à 200 g dans les pays développés. Dans ces conditions, les spécialistes s'accordent sur la nécessité de réduire les impacts environnementaux de l'élevage. Avec une priorité :
"Se mettre dans la perspective de 2050,
quand il y aura 9 milliards de personnes sur Terre", souligne Hayo van der Werf.
Une première approche consisterait à changer
les pratiques d'élevage, par exemple, en alimentant le bétail avec l'herbe locale plutôt qu'avec du soja importé d'Amérique du Sud. Mais aussi en remplaçant, dans nos assiettes, les protéines animales (viande, œufs, laitages) par des protéines végétales (légumineuses, notamment). Selon la FAO, une alimentation à base de produits animaux exige 4,5 fois plus de surfaces agricoles qu'une alimentation à base de végétaux: la production d'un kilo de protéines animales consomme 13 fois plus d'eau que celle d'un kilo
de protéines végétales. Selon l'Américain David Pimentel, de l'université Cornell (Ithaca, Etat de New York), chaque kilo de protéine animale nécessite de fournir au bétail environ 6 kg de protéines végétales. Un kilo de bœuf exige 100000 litres d'eau, alors que les pommes de terre se contentent de 500 litres par kilogramme. Les calculs de EIke Stehfest, de l'agence environnementale des Pays-Bas, montrent que si la population mondiale passait à un régime pauvre en viande (70g de boeuf et 325g de poulet et d'oeufs
par semaine),les émissions de gaz à effet de serre chuteraient de 10%. A.D.
Mon avis : (C.M.)
Sans nullement vouloir juger qui que ce soit
bien entendu, je pense qu'un jour, l'humanité se trouvera honteuse d'avoir tuée ou laissée tuer tant d'animaux dans des conditions souvent terribles, juste pour la satisfaction de ses papilles gustatives. D'autre part, il apparaîtra certainement un jour barbare de se nourrir de toute forme de Vie consciente. Ce serait un bel acte d'Amour pour nos petits frères que sont les animaux, de devenir végétarien ou végétalien, et de supplanter ses propres désirs par le respect de la Vie.
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